La Maison de Jean-Jacques Rousseau à Montmorency

Après la maison de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye (InterCDI 261), après celle de Victor Hugo à Paris (InterCDI 273) et celle de George Sand à Nohant (InterCDI 284), nous voici chez Jean-Jacques Rousseau à Montmorency, dans la banlieue parisienne. En décembre 1757, le philosophe emménage au Mont-Louis dans cette maison modeste : une cuisine, deux chambres et un cabinet de travail situé au fond du jardin. Il y reste jusqu’en 1762. à propos de cette période, durant laquelle il écrivit ses œuvres les plus importantes, il déclare à Malesherbes : « Ce sont les jours qui ont fait le bonheur de ma vie »

Merci à Favie Guilloux, chargée de médiation et de communication, et à l’équipe du musée Jean-Jacques Rousseau d’avoir répondu à nos questions.

Portrait de Jean-Jacques Rousseau par François Guérin.
Musée Jean-Jacques Rousseau, Ville de Montmorency

Dans quelles circonstances Rousseau arrive-t-il dans cette maison ?
Il arrive au Mont-Louis un peu soudainement. Auparavant, il habitait à l’Ermitage, une propriété de Madame d’Épinay à Montmorency, qui n’existe plus aujourd’hui. Mais la relation entre la femme de lettres et le philosophe se détériore. Le 10 décembre 1757, Madame d’Épinay chasse finalement Rousseau. M. Mathas, procureur fiscal, entend parler de son embarras et lui propose de louer une maison près de la sienne : le petit Mont-Louis. Il emménage sous la neige le 15 décembre 1757.

Dans quel état est-elle ?
Elle est en très mauvais état, ce qui permet à Rousseau de la louer pour une somme modique. Heureusement, des travaux de restauration seront entrepris pendant le séjour du philosophe.

Avec qui vit-il ?
Il vit alors avec sa compagne Marie-Thérèse Levasseur, qu’il rencontre à Paris en 1744. Cette femme, âgée de 23 ans, presque illettrée, travaille comme servante-lingère à l’hôtel Saint-Quentin où loge le philosophe. C’est une personne très importante pour Rousseau : même si leur relation évolue au fil du temps, ils vont passer le reste de leur vie ensemble. Il la présente comme sa gouvernante mais finit par l’épouser en 1768.

Quand et comment cette maison est-elle devenue un musée ?
L’actuel musée, cette demeure dite du Mont-Louis, où vécut Rousseau, est libéré de son dernier occupant en 1936, racheté en 1947 par la ville, et ouvert au public en 1952, à la suite de travaux de rénovation.

Quel mobilier ayant appartenu à Rousseau peut-on y voir ? Comment vous est-il parvenu ?
Vous pourrez découvrir la maison du philosophe à travers une fidèle reconstitution de son intérieur grâce à un ameublement de différentes provenances. Toutefois, une pièce a réellement appartenu à Rousseau… je vous laisse découvrir laquelle in situ, lors de la visite guidée !

Quelles traces de cette maison et de son séjour à Montmorency trouve-t-on dans son œuvre ?
C’est principalement dans le livre X des Confessions que nous trouvons le plus de traces : Rousseau mentionne son logis, le donjon et le jardin. Il évoque aussi son séjour dans sa correspondance, très nombreuse.

Quels sont les ouvrages qu’il a écrits au Mont-Louis ?
Jean-Jacques Rousseau a écrit ici la fin de son roman d’amour Julie ou la Nouvelle Héloïse, un best-seller à l’époque, et termine l’Essai sur l’origine des langues. C’est également ici qu’il a rédigé la Lettre à Mr d’Alembert sur les spectacles, l’Extrait du projet de paix perpétuelle de Monsieur l’abbé de Saint-Pierre et les Lettres à Malesherbes. Puis, il a entamé la rédaction Du Contrat Social et de l’Émile ou De l’éducation, tous deux publiés en 1762. Les quelques années passées au Mont-Louis ont donc été très prolifiques !

À propos de l’« Émile », quels sont ses principes sur l’éducation et les a-t-il mis en œuvre ?
Pour Rousseau, l’apprentissage doit venir de l’expérience et non de la transmission de connaissances. L’enfant doit grandir et apprendre à son rythme. Rousseau est un précurseur ! Ainsi, afin de renforcer la santé de l’enfant dès sa naissance, il préconise aux mères d’allaiter leur enfant plutôt que de les mettre en nourrice.
Mis en œuvre, non : Rousseau a bien eu des enfants avec Marie-Thérèse Levasseur, cinq au total entre 1746 et 1753. Mais n’ayant pas les moyens de les élever, Rousseau décide de les placer à l’Hospice des Enfants Trouvés, une pratique très fréquente à Paris au XVIIIe siècle. Il eut des remords par la suite, et voulut retrouver ses enfants, mais en vain. Cependant, s’il n’a pas mis ses préceptes éducatifs en pratique, d’illustres personnalités seront élevées selon l’éducation rousseauiste : les Dauphins de France (les enfants de Marie-Antoinette) ou George Sand par exemple.

Dans quelles conditions quitte-t-il cette maison ?
À la suite de la publication de l’Émile, Rousseau quitte précipitamment Montmorency et échappe de justesse à la prison et au risque d’une condamnation à mort pour injure à la religion catholique ; il ne reviendra jamais dans la ville.

Sa vie est jalonnée de femmes : Madame de Warens, Madame de Larnage, Marie-Thérèse Levasseur, sa compagne, Madame d’Houdetot. Quels rapports entretient-il avec les femmes ? Peut-on dire qu’il est « féministe » ?
Madame de Warens est sa seconde mère, sa propre mère étant morte à sa naissance. Il reste à ses côtés pendant 14 ans et l’appelle d’ailleurs « maman ». C’est elle qui lui fournit une véritable éducation, jusqu’à l’initier à l’amour charnel. Mais c’est auprès de Madame de Larnage qu’il va découvrir le plaisir. Marie-Thérèse, c’est sa compagne, son amie fidèle et sa gouvernante, mais qu’il n’a jamais aimée d’amour, contrairement à Madame d’Houdetot dont il tomba éperdument amoureux (sans que ce soit réciproque). Elle inspirera le personnage de Julie dans La Nouvelle Héloïse. D’autres femmes, ayant eu le rôle de protectrices, pourraient être ajoutées à cette liste : Mme d’Épinay notamment, ou encore Mme Dupin, dont Rousseau était le secrétaire pour la rédaction d’un ouvrage sur la défense des femmes. Donc les femmes jouent un rôle essentiel dans sa vie, mais dire qu’il était féministe, non ; le terme serait d’ailleurs anachronique. Par exemple, pour lui, la femme doit obéir à l’homme et « toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. » (Émile ou de l’éducation). Rousseau reste un homme de son époque !

En quoi est-il un philosophe des Lumières ? Quels sont ses liens avec les autres philosophes ?
Rousseau est un philosophe des Lumières car il remet en cause l’ordre des choses, notamment le système politique ou la hiérarchie sociale. Par ses interrogations, il souligne l’injustice et les incohérences de son temps. La multiplicité des philosophes au XVIIIe provoque une émulation qui change en profondeur la société, jusqu’au bouleversement final qu’est la Révolution française. Rousseau était très proche de Diderot jusqu’à son installation à Montmorency où le philosophe eut l’impression que son ami méprisait son choix de s’éloigner de la capitale pour vivre comme un « solitaire ». Outre Diderot, nous pouvons évoquer la relation de Rousseau avec Voltaire. Ce dernier méprisait son travail et sa vision de l’égalité. Mais à l’inverse, Rousseau admirait Voltaire : il participa même financièrement à la souscription d’une statue à la gloire de l’auteur de Candide. Rousseau fut également l’hôte du philosophe écossais David Hume, chez qui il séjourna en Angleterre avant de se fâcher avec lui aussi. Pour résumer, Rousseau a eu des amis philosophes mais il se brouillait très facilement avec eux : il avait un constant sentiment de persécution qui nuisait aux relations qu’il entretenait avec les autres.

Rousseau est connu comme écrivain et non comme musicien, pourtant, il semble que la musique a eu une grande place dans sa vie ?
Elle a tenu une place prépondérante ! Il s’est d’abord fait connaître en tant que musicien. Il rédige près de 400 articles sur la musique dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, ainsi que divers écrits théoriques. Il propose même un nouveau système de notation à l’Académie des Sciences. Son opéra Le Devin du village, joué devant la cour en octobre 1752, remporte un grand succès et aurait pu lui ouvrir une carrière de musicien pensionné. Rousseau est l’un des chefs de file de la querelle des Bouffons car il défend la musique italienne et sa musicalité, contre Jean-Baptiste Rameau, le défenseur de la musique française. Tout au long de sa carrière, la musique reste sa principale source de revenus à travers la copie de partitions.

Quelle est sa modernité ? Que faut-il lire ?
Rousseau est un des premiers penseurs qui remet en cause l’idée que l’être humain, dès sa naissance, peut être mauvais : pour lui, l’enfant naît naturellement bon. C’est ce qu’il appelle « l’état de nature ». De plus, il s’attaque à la propriété privée qu’il estime être la cause de l’inégalité. C’est ce qu’il explique dans Du contrat social, ouvrage qui inspirera les Révolutionnaires quelques décennies plus tard. Il y prône la démocratie : le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Une vraie modernité politique ! Il faut lire Rousseau pour comprendre qu’il n’y a pas de liberté sans le respect de l’égalité.
Au niveau littéraire, Rousseau est également un des précurseurs du « je ». Il raconte sa vie à la première personne du singulier dans plusieurs ouvrages. Le format de ses Confessions sera ensuite recopié, c’est le cas des Mémoires de Mme d’Épinay. Mais c’est principalement au XIXe siècle, avec les Romantiques, que se déploiera l’introspection.

Quelles sont les actions éducatives que vous pouvez proposer aux scolaires ?
Pour les collégiens et lycéens, nous proposons toute l’année la visite guidée de la maison et différents ateliers autour de nos collections, notamment sur le Contrat Social, la gravure et les livres anciens illustrés, et un atelier d’écriture sur l’autobiographie et l’autofiction. Des médiations sont aussi proposées dans le cadre des expositions temporaires d’avril à octobre : contactez-nous pour plus d’informations.

Entrée du musée – Musée Jean-Jacques Rousseau – Ville de Montmorency

Ressources

À MONTMORENCY

Musée
5, rue Jean-Jacques Rousseau, 95160 Montmorency.
Gratuit pour les scolaires et les accom­­­pagnateurs.
Pour prendre rendez-vous : tél 01 39 64 80 13
Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30, et le samedi de 13 h à 17 h 30.
> rousseau-museum@ville-montmorency.fr

Bibliothèque d’Études Rousseauistes
4, rue du Mont-Louis, 95160 Montmorency
Cette bibliothèque est installée dans la « Maison des Commères », une bâtisse du XVIIe siècle surplombant la maison et le jardin de Jean-Jacques Rousseau. Elle propose aujourd’hui environ 30 000 documents imprimés (éditions, traductions, correspondance, bibliographies, monographies, études critiques, thèses, articles de presse, périodiques, etc.), documents d’archives et iconographiques. Uniquement sur rendez-vous.

LE JEAN-JACQUES ROUSSEAU TOUR…

Genève. La Maison Rousseau et Littérature
40 Grand-Rue. Genève
Sa maison natale, située au cœur du quartier ancien de Genève, propose un parcours atypique. Textes, films, livres, images et pièces musicales sont là pour renouveler notre approche de l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Ce parcours actualise la pensée du philosophe en la confrontant aux défis de notre époque : éducation, nature et environnement, laïcité, bonheur et citoyenneté

Chambéry. Les Charmettes.
Maison de Jean-Jacques Rousseau
890 chemin des Charmettes, 73000 Chambéry
Jean-Jacques Rousseau séjourne aux Charmettes avec Madame de Warens entre 1736 et 1742 où il découvre les plaisirs de la nature, s’adonne à sa passion pour la musique et poursuit son éducation, aussi bien théorique que sentimentale, aux côtés de « Maman ».
Les Charmettes sont aujourd’hui un musée d’ambiance et de souvenirs littéraires. Le jardin des Charmettes, à la Française, contient une collection de plantes médicinales, potagères, fruitières et condiments comme au XVIIIe siècle.

Ermenonville.
Le Parc Jean-Jacques Rousseau.
Jean-Jacques Rousseau et Marie-Thérèse arrivent à Ermenonville en mai 1778 à l’invitation du Marquis de Girardin. Le philosophe y décède en juillet, à l’âge de 66 ans. Il est enterré dans la petite île des peupliers. Sa dépouille sera transférée au Panthéon le 9 octobre 1794 à la suite d’un décret de la Convention. Il reste dans ce magnifique parc à l’anglaise un cénotaphe qui marque le passage de Rousseau.

BIBLIOGRAPHIE

Collège

Les Confessions Livre I à IV.
(G. F., Magnard Classiques et Patrimoine).
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. » Avec ce livre, Rousseau pose les bases du récit autobiographique qui connaîtra un grand succès du XIXe siècle jusqu’à Annie Ernaux.
Dans cette première partie accessible aux collégiens, il retrace une enfance difficile à Genève, sa fuite, ses voyages et sa rencontre avec Mme de Warens.

Lycées

Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.
(Folio, Hatier, Flammarion, Nathan). Publié en 1755.
Du Contrat social.
(G. F., Hatier Classiques et Cie philo, Larousse Petits Classiques philosophie).
Paru en 1762, ce texte majeur de la philosophie politique et sociale affirme le principe de souveraineté du peuple appuyé sur les notions de liberté et d’égalité. Un texte qui annonce la Révolution française.

Émile ou De l’éducation.
(G. F., Larousse Petits Classiques).
L’éducation d’un jeune garçon fictif, Émile, étape par étape, jusqu’à l’âge adulte. Des préceptes jamais appliqués par l’auteur qui abandonna ses cinq enfants.

Julie ou La Nouvelle Héloïse.
(Folio Classique, G. F., Le Livre de Poche Classique).
Dans le décor du lac Léman, un jeune précepteur, Saint-Preux, tombe amoureux de son élève, mais leur passion est rapidement contrariée par le père de Julie, qui impose à sa fille d’épouser M. de Wolmar. Un roman épistolaire, véritable best-seller lors de sa sortie.

Les Confessions.
(en version intégrale chez Folio). Publié en 1782.

Les Rêveries du promeneur solitaire.
(Classiques Pocket, G. F.).
« Me voici donc seul sur la terre, n’ayant plus de frère, de prochain, d’ami, de société que moi-même. » Publication posthume du dernier des écrits de Jean-Jacques Rousseau. À la fois autobiographie et réflexion philosophique.

Université

Starobinski, Jean. Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l’obstacle. Gallimard, Tel.
Cette thèse universitaire de Jean Starobinski, historien des idées, théoricien de la littérature et psychiatre suisse, est sans aucun doute l’étude la plus complète sur le philosophe. Elle est signée par l’un des meilleurs connaisseurs de la littérature du XVIIIe siècle.

Bande dessinée

Du Contrat social. Soleil. Rousseau en manga, dans la même collection que Le Capital de Karl Marx !

Émile ou De L’éducation. Kurokawa, Kuro Savoirs.

Sandrine Revel. Pygmalion. Les Arènes bd. Avant George Bernard Shaw, Rousseau proposa son interprétation du mythe de Pygmalion. Sandrine Revel l’adapte avec délicatesse.

Articles de presse

Les Collections Lire magazine littéraire, n° 17. Jean-Jacques Rousseau, l’ombre des lumières. Dossier de 36 pages extrait du Magazine Littéraire n° 514.

Jean Jacques Rousseau. TDC n° 1027, janvier 2012 : numéro entièrement consacré à Jean Jacques Rousseau, à l’occasion du tricentenaire de sa naissance.

Mondot, Jean-François. Révolutionnaires ? Cahiers de Science et vie n° 152, avril 2015, p. 47-51. L’influence des philosophes des Lumières sur la Révolution française.

FILMOGRAPHIE

Von Flotow, Katharina. Jean-Jacques Rousseau, tout dire. P.S. Productions ; Arte, 2012, 88 mn. Biographie de Jean Jacques Rousseau réalisée à partir de la lecture des Confessions, à l’occasion du tricentenaire de sa naissance.

Jean-Jacques Rousseau, le proscrit de Genève. Arte, 2022, 15 mn.

SITOGRAPHIE

SIAM JRR : Société Internationale des Amis du Musée – Jean Jacques Rousseau. Blog collaboratif réalisé par l’association « Société internationale des amis du musée Jean-Jacques rousseau » dont l’objectif est de : « favoriser toute entreprise visant à mieux faire connaître l’œuvre de Rousseau dans le monde ».
> https://jjrousseau.net/

Jean Jacques Rousseau. Lumni. Rousseau sous toutes les coutures : écrivain, philosophe, etc.
> https://www.lumni.fr/dossier/c-est-la-faute
-a-rousseau

BnF, Gallica, les essentiels littérature Rousseau : 1712 – 1778. Un dossier complet sur la vie et l’œuvre de l’auteur :
> https://gallica.bnf.fr/essentiels/rousseau
Elizabeth Giuliani. Rousseau et la musique :
> https://gallica.bnf.fr/essentiels/rousseau/lettre-musique-francaise/rousseau-musique
Encyclopédie Diderot, 1751. Un dossier sur l’Encyclopédie de Diderot d’Alembert à laquelle Rousseau a contribué en rédigeant notamment de nombreux articles sur la musique :
> https://gallica.bnf.fr/essentiels/diderot/encyclopedie

Rousseau et les femmes. Jean-Jacques misogyne ou féministe ? Quelle place pour la femme dans l’humanisme de Rousseau ? Conférence d’Odile Nguyen. Maison Jean Jacques Rousseau, 18 octobre 2018.
> https://www.rousseauamontmorency.fr/wp-content/uploads/2019/08/Odile-NGUYEN_ROUSSEAU-ET-LES-FEMMES-2018.pdf

La bibliothèque de Genève et le portail suisse pour les sciences historiques (infoclio.ch) donnent accès à l’ensemble des œuvres de Jean-Jacques Rousseau dans leur première édition de référence, 17 volumes :
> https://www.rousseauonline.ch/

DANS LES PROGRAMMES

Collège

Histoire-géographie EMC, 4e
Thème 1. Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions : « Le développement de l’esprit scientifique, l’ouverture vers des horizons plus lointains poussent les gens de lettres et de sciences à questionner les fondements politiques, sociaux et religieux du monde dans lequel ils vivent. »
BOEN n° 31 du 30 juillet 2020

Français, 3e
Se chercher, se construire : Se raconter, se représenter : « extraits d’œuvres de différents siècles et genres, relevant de diverses formes du récit de soi et de l’autoportrait : essai, mémoires, autobiographie, roman autobiographique, journaux et correspondances intimes, etc. » ; Extrait des Confessions de J.-J. Rousseau
> https://eduscol.education.fr/document/16564/download
BOEN n° 31 du 30 juillet 2020

Lycées

Histoire, première générale et technologique
« Nations, empires, nationalités (de 1789 aux lendemains de la Première Guerre mondiale) ». Thème 1 : L’Europe face aux révolutions. Chapitre 1. La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation.
BO spécial n° 8 du 25 juillet 2019.

Français, Première
« La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle »
BO spécial n° 1 du 22 janvier 2019, modifié par arrêté du 10-4-2020 publié au BO n° 18 du 30 avril 2020.

Philosophie, terminale générale et technologique
Parmi les auteurs recommandés : J.J Rousseau
BO spécial n° 8 du 25 juillet 2019

HLP, première
Les pouvoirs de la parole, prolongements :
« Rousseau, Essai sur l’origine des langues (1781). »
Les représentations du monde, l’homme et l’animal : « Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité (1755) »
BO spécial n° 1 du 22 janvier 2019

HLP, terminale
La recherche de soi :
• « Éducation, transmission, émancipation » : « les idées pédagogiques de Rousseau (Émile ou de l’éducation, 1762) ont essaimé jusqu’au milieu du XXe siècle avec les mouvements dits d’éducation nouvelle »
• « Les expressions de la sensibilité » : « La Nouvelle Héloïse » et « Les Rêveries du promeneur solitaire » « Diderot, Rousseau, Goethe introduisent dans leurs œuvres un nouveau langage, au plus près de la variation et de la complexité des sentiments »
• « Les métamorphoses du moi » « Confessions (1782) ; Les Rêveries du promeneur solitaire »
BO spécial n° 8 du 25 juillet 201

La Bibliothèque d’Études Rousseauiste.
Musée Jean-Jacques Rousseau – Ville de Montmorency
Musée Jean-Jacques Rousseau – Ville de Montmorency