Magie et sorcellerie

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Que celui ou celle qui n’a jamais eu envie d’aller faire un petit tour au cimetière du Père Lachaise sur La tombe d’Allan Kardec, père du spiritisme, nous jette la première pierre ou plutôt le premier sort.
Divination, malédiction, magie blanche, magie noire, astrologie, communication avec l’au-delà, précognition, prestidigitation, illusion, lévitation, hypnose, tables tournantes… Longtemps décriées, sacrifiées sur l’autel de la rationalité triomphante, la sorcellerie et la magie font leur grand retour, au point que les Muséums de Toulouse et de Lyon y consacrent une exposition prévue jusqu’en octobre 2021 et qu’un groupe international de recherche y accorde toute son attention¹.
Ainsi, contrairement aux idées reçues, les sciences pures et dures telles que nous les connaissons aujourd’hui doivent beaucoup à ces croyances et pratiques magiques : plantes magiques / plantes médicinales, astrologie / astronomie, alchimie / chimie, illusion d’optique / physique. Les anthropologues et les ethnologues qui en firent les premiers un objet d’étude, en déduisirent leur fonction sociale, médicale et psychologique. Quant aux artistes (peintres, écrivains, musiciens, cinéastes, entre autres), ils en saisirent immédiatement la portée culturelle et subversive sans oublier la nécessaire tolérance induite par l’acceptation de ces pratiques. Rappelons-nous que Georges Méliès, avant d’être cinéaste, était magicien. Magie et sorcellerie, voir et interpréter le monde d’un autre point de vue ?