Deux dispositifs proposés par le Ministère de l’Éducation nationale rendent les élèves acteurs de la lutte contre le harcèlement scolaire. Retour d’expériences en lycée avec d’une part la mise en place d’ambassadeurs, et d’autre part la participation d’élèves de Seconde professionnelle au concours national de court-métrage « Non au harcèlement ».

Les ambassadeurs contre le harcèlement

Sensibiliser et prévenir contre le harcèlement scolaire les autres lycéens et même les collégiens de leur bassin, telle est la mission dont s’acquittent désormais nos ambassadeurs.

«  Tu as vu Jean, il ressemble à un ballon de foot » ; « Ouais, Corinne est une fille facile, elle traîne avec tous les gars de la classe. D’ailleurs elle a une sale réputation sur Facebook » ; « Quant à Marianne, il faut plus lui parler, c’est une intello bourge…  »

Ces moqueries, insultes, injures répétées et amplifiées par la caisse de résonance des réseaux sociaux, accompagnées d’une mise à l’écart systématique et de diverses représailles physiques, ont des conséquences scolaires graves. Anxiété, dépression gagnent peu à peu l’élève, décrochage scolaire et absentéisme s’ensuivent, pouvant mener jusqu’au suicide. On assiste à des « micro-violences répétées », selon l’expression de l’universitaire Éric Debarbieux2. Pour Nicole Catheline3, pédopsychiatre, ces « micro-violences » trouvent le plus souvent leur origine dans la perception d’une différence chez l’autre, différence qui suscite un sentiment de peur chez l’auteur de harcèlement et contribue à la mise à l’écart de la victime et à sa stigmatisation au sein du groupe.
Selon un article du quotidien Le Monde daté du 9 novembre 2017, on dénombre en France 700 000 élèves victimes de harcèlement scolaire. Des chercheurs, Éric Debarbieux notamment, emploient le concept anglo-saxon de « school bullying ».
Avec le développement des réseaux sociaux, le cyberharcèlement ou cyberbullying est la version moderne et électronique du harcèlement, aux effets toujours aussi dévastateurs. En prolongeant au domicile de l’élève le harcèlement subi au sein de l’établissement, le cyberharcèlement ne laisse aucun répit à la victime. Désormais, aucun espace de vie n’est protégé. Exposée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la victime connaît un état d’insécurité permanent, et se sent encore plus isolée, traquée et fragilisée. On estime qu’un enfant sur dix en moyenne est victime de harcèlement au cours de sa scolarité.
Un travail d’équipe
À la rentrée 2017, Yohan Haquin, conseiller principal d’éducation alors chargé du suivi des classes de 2de générale, technologique et professionnelle au lycée Jean Zay d’Orléans, et référent vie lycéenne, souhaite mettre en place le dispositif « ambassadeurs lycéens contre le harcèlement » dans son établissement4. Ce dispositif a pour objectif d’impliquer davantage les élèves dans la lutte contre le harcèlement scolaire, car celle-ci ne peut être efficace sans une mobilisation de tous les acteurs du lycée, adultes comme élèves. Outre son action en faveur de la lutte contre le harcèlement, ce dispositif entend également valoriser le rôle des élèves en leur confiant plus de responsabilités dans la vie et le fonctionnement de leur établissement. Grâce à ce dispositif, des élèves qui n’étaient pas délégués de classe ou membres de certaines instances comme le Conseil de vie lycéenne (CVL) ou le Conseil d’administration (CA), ont ainsi eu l’opportunité de jouer un rôle important – et apprécié – dans la vie de leur lycée.
Le projet s’appuie sur le guide « Non au harcèlement5 » réalisé conjointement par les élus du Conseil national de la vie lycéenne (CNVL), réunis le 7 octobre 2015, et par la mission ministérielle pour la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire. Le dispositif des ambassadeurs lycéens contre le harcèlement se met en place à la rentrée 2017 avec neuf élèves volontaires de 2de et de Terminale, grâce à une campagne de sensibilisation et d’inscription et avec le concours d’Amandine Ratignier, professeure documentaliste stagiaire.
Ils étaient huit à la rentrée 2018 : d’abord cinq volontaires début octobre, auxquels trois autres élèves s’ajoutent à l’occasion d’une journée de recrutement ; lors de celle-ci, les ambassadeurs assurent des permanences dans le hall de la Maison des lycéens avec, en toile de fond, des affiches de communication qu’ils ont pu réaliser en amont. Ils seront onze lors de cette rentrée, dont trois anciens
En choisissant de devenir ambassadeurs, ces lycéens s’engagent à suivre une formation départementale d’une journée et à préparer leurs interventions auprès des délégués de classe collégiens et lycéens, pour ensuite les assurer. Ces différents temps de formation (7 h 30), de préparation (16 h 30) et de sensibilisation (8h) se déroulent, après convocation des élèves par leur CPE, sur leur temps scolaire, et correspondent à plus d’une trentaine d’heures réparties sur toute l’année et réalisées en co-animation avec le CPE et les différentes professeures documentalistes. Élèves-ressources au sein du lycée, les ambassadeurs lycéens contre le harcèlement ont un rôle d’écoute et de conseil auprès de leurs camarades. Leur mission consiste également à signaler les situations de harcèlement dont ils pourraient avoir connaissance à un personnel de l’établissement (CPE ou tout autre adulte) qui prend ensuite le relais. Il ne s’agit en aucun cas pour ces élèves d’intervenir directement dans le règlement de ces situations.

La formation des ambassadeurs

Ces lycéens volontaires reçoivent une formation d’une journée courant novembre sur la question du harcèlement scolaire. Les élèves doivent être accompagnés d’un adulte-ressource de l’établissement (CPE, professeur documentaliste, ou tout autre adulte). Cette formation, pilotée par le Délégué académique à la vie lycéenne (DAVL) et le Proviseur vie scolaire (PVS) de l’académie d’Orléans-Tours, permet aux ambassadeurs d’acquérir des connaissances sur le « harcèlement » – sa définition, ses formes et ses spécificités – et de découvrir les différents outils de sensibilisation mis à disposition par le Ministère. Cette journée de formation se déroule en deux temps. Le matin, les futurs ambassadeurs reçoivent une formation théorique qui privilégie la mise en activité des lycéens à partir de supports variés ; la plupart d’entre eux sont consultables et téléchargeables sur le site de référence « Non au harcèlement ». Ces supports (vidéos, affiches, guides, cahiers d’activités) peuvent d’ailleurs être réutilisés ensuite pour de futures actions en direction de leurs pairs. Les ambassadeurs se réunissent l’après-midi par lycée afin d’élaborer leur plan de prévention, avant une mise en commun en plénière permettant à tous de découvrir les projets de chaque lycée. Cette journée est aussi l’occasion de prendre en photo les lycéens pour réaliser une affiche permettant à tous les élèves du lycée d’identifier l’équipe des ambassadeurs.

La formation des délégués de classe du lycée

Les ambassadeurs contre le harcèlement fondent leur démarche de prévention en mettant en place des actions de sensibilisation en direction de leurs camarades lycéens. Les ambassadeurs du lycée Jean Zay ont réuni l’ensemble des délégués de classe afin de leur présenter leurs missions et de les sensibiliser à leur tour au harcèlement, et à l’importance de l’implication de tous. Les études démontrent que la mise en place de ce dispositif permet de réduire significativement le nombre de cas de harcèlement, et d’améliorer sensiblement la qualité du climat scolaire, facteur essentiel d’épanouissement et de réussite des élèves.
Le mercredi 20 décembre 2017 puis, l’année suivante, le mardi 15 janvier 2019, les ambassadeurs sont intervenus auprès de tous les délégués de classe du lycée, à raison d’une heure par niveau, soit environ 90 lycéens sensibilisés.
Dans le cadre de cette formation, les élèves ambassadeurs ont commencé par faire participer leurs pairs à un brainstorming sur la notion de « harcèlement ». Ils ont ensuite diffusé et commenté des clips de prévention sur le harcèlement, disponibles sur le site institutionnel « Non au harcèlement ». Vingt-cinq minutes étaient ensuite consacrées à un quiz interactif avec l’application Kahoot, et à un diaporama contenant les réponses au quiz. Grâce à ces outils, les ambassadeurs ont donné à leurs camarades une définition du harcèlement, ont présenté des statistiques officielles sur ce phénomène et ont abordé ses conséquences juridiques. À la fin de leur intervention, ils ont remis à chacun un dépliant contenant une synthèse de leur intervention, en leur confiant la mission de transmettre ces informations au reste de leur classe durant l’heure de vie de classe, et ce, avec l’accord du professeur principal.
Cette formation aura également été l’occasion pour ces lycéens, ambassadeurs et délégués de classe, de se rencontrer pour échanger et débattre sur cette question de société à laquelle nos jeunes, citoyens de demain, doivent être préparés.

La formation des délégués de classe des collèges de secteur

Chaque année, ce sont ensuite les délégués de classe de deux collèges qui sont sensibilisés à la lutte contre le harcèlement scolaire, à raison d’une heure et demie par séance. Pour organiser ces rencontres, qui permettent de créer du lien entre les collèges de secteur et le lycée, les rendez-vous sont pris par Yohan Haquin auprès de ses collègues CPE.
Après avoir présenté leur rôle, les ambassadeurs commencent par annoncer aux délégués de classe réunis sur deux niveaux (6e-5e et 4e-3e) les objectifs et le déroulement de la séance. Les ambassadeurs se révèlent à l’aise dans leur approche, et les délégués très attentifs. Un brainstorming permet de se rendre compte ensuite si les élèves possèdent déjà des connaissances sur le harcèlement, et quels aspects ils en ont retenu. Le nuage de tags numérique de l’année précédente a été remplacé cette année par une feuille blanche individuelle que chaque élève brandit après y avoir noté au marqueur quelques mots-clés : au final un paysage humain se dessine alors au-dessus de leurs mines réjouies, affichant les mots-clés repris par les ambassadeurs par thèmes sur le tableau blanc.
Plus d’une demi-heure est ensuite consacrée à un jeu de société, dont le concept provient du site de Tiphanie Jourdain, professeure documentaliste et auteure du site Lirado6, et dont trois exemplaires ont été édités. Les ambassadeurs ont personnalisé les questions et réponses proposées par les cartes, et imaginé la situation des groupes de jeu afin d’optimiser les échanges informels entre les collégiens et les maîtres de jeu. Ainsi, un ambassadeur s’installe au milieu des délégués de chaque îlot, ces derniers ayant été répartis dès le début de la séance en trois groupes autour d’une table. Il leur présente les règles du jeu, constitué d’un dé à trois couleurs, bleu, jaune, rose, qui détermine la couleur de la carte piochée, et donc de trois types de cartes :
– Les cartes bleues : le joueur lit la phrase puis décide s’il est d’accord, pas d’accord ou s’il hésite.
– Les cartes jaunes : le joueur répond à une question de « connaissance » autour du harcèlement.
– Les cartes blanches : le joueur lit un témoignage et s’exprime sur ce qu’il faudrait faire dans cette situation.
Un premier élève lance le dé. L’élève qui a tiré la carte la lit à haute voix et donne en premier son avis. Le débat est ensuite lancé entre les élèves, coordonné par le maître du jeu. Une fois la carte traitée, le dé passe à l’élève suivant et le jeu reprend ainsi de suite.
Tous les élèves participent avec plaisir, et les ambassadeurs font en l’occurrence d’excellents maîtres du jeu, adoptant une posture de pair, de camarade plutôt que de professeur. Ils ne prennent pas non plus de ton moralisateur, et ouvrent bien au contraire à l’échange.
La séance s’achève sur la présentation du diaporama élaboré par les ambassadeurs et d’un clip vidéo lauréat du concours « Non au harcèlement » adapté aux collégiens. Il ne reste plus qu’à rappeler aux délégués de transmettre toutes ces informations à leurs camarades.

L’écriture d’un scénario de court-métrage

Après les interventions des ambassadeurs dans les collèges de secteur, il a été question, au printemps 2019, de commencer la réalisation d’un court-métrage dans l’optique de participer en janvier 2020 au concours « Non au harcèlement7 ». Une analyse du clip « Les claques8 » a donc été proposée comme modèle aux ambassadeurs par la professeure documentaliste, Sandrine Leturcq, avant de les confronter à la conception de leur propre scénario. Après avoir choisi la forme de la fiction à l’unanimité, les trois séances suivantes, de deux heures chacune, ont été consacrées successivement à la recherche du pitch et du synopsis, puis au séquenceur, c’est-à-dire au découpage de l’action dans l’espace et le temps, et enfin au découpage dialogué avant la réalisation prévue cet automne. Pour ce court-métrage, les ambassadeurs ont choisi de focaliser l’attention du spectateur sur la victime de harcèlement, et de l’amener ainsi à réfléchir sur les conséquences d’une rumeur.

Un projet-classe autour du harcèlement

« Tolérance zéro au harcèlement »

À partir des actions, un projet s’est mis en place avec deux classes de Seconde professionnelle Gestion-Administration sur le thème du harcèlement au cours de l’année scolaire 2017-2018.
Après s’être référé au plan national de prévention du harcèlement9, et avoir été sensibilisé à cette problématique par l’article des Cahiers pédagogiques10 retraçant les initiatives pionnières de Bertrand Gardette, formateur pour les CPE dans l’académie de Clermont-Ferrand11, Yohan Haquin a inscrit les élèves de ces deux classes au prix « Non au harcèlement ». Ce prix est une initiative fédératrice et crée du lien entre les élèves des séries générales et ceux de la section d’enseignement professionnel du lycée Jean Zay.
Au début du projet, une réflexion autour du concept de harcèlement s’est engagée entre le professeur de philosophie, Sylvain Theulle, et les élèves. Après ce débat, la professeure documentaliste, Marie-Claude Bouley, a proposé aux élèves de découvrir l’album graphique Mots rumeurs mots cutter12 et le témoignage De la rage dans mon cartable13 de Noémya Grohan pour illustrer ce phénomène.
L’élaboration de deux courts-métrages, futurs outils de prévention pour les élèves ambassadeurs contre le harcèlement, élargit la participation des partenaires au sein du lycée. Les élèves de l’option musique ont concocté la bande-son des vidéos avec l’aide de leur professeur d’éducation musicale, Charles Toberman, et les élèves de l’option théâtre, soutenus par leur professeure Andrée Jolibois, se sont mobilisés. Le jury, pour sélectionner la vidéo à envoyer, avait réuni équipe de direction, élèves ambassadeurs, CPE, professeure documentaliste, professeure d’arts appliqués, et un parent d’élève. Le mercredi 24 janvier 2018, après avoir voté, le petit groupe réuni autour de la proviseure-adjointe, Monique Rey, a regardé ce court-métrage d’une durée de deux minutes réalisé par la professeure d’arts appliqués, Sophie Genevaux, et proposé pour le prix académique « Mobilisons-nous contre le harcèlement ». La musique lancinante et envoûtante contribuait puissamment à l’identification à cet anti-héros. Le texte, slamé, rythmait l’action :

«  Sur Sébastien, un lycéen timide, sérieux et sans histoire, pleuvent moqueries et brimades. Il se réfugie en vain dans les toilettes : une photo humiliante est au contraire postée et partagée sur les réseaux sociaux. Sébastien s’enfuit de nouveau, éperdu, sous les projectiles et les huées. Pourtant une voix têtue et déterminée s’élève : « ne jamais abandonner ». Face au caractère protéiforme du harcèlement, le constat est désabusé, désespéré parfois ; la tentation omniprésente du suicide alterne avec une volonté farouche de résistance, voire de résilience. »

Rencontre avec Noémya Grohan

Le Comité de Vie Lycéenne (C.V.L.), également animé par Yohan Haquin, a invité au lycée Jean Zay Noémya Grohan le 18 avril 2018. Les élèves de Seconde professionnelle qui participent au prix « Non au harcèlement », les neuf ambassadeurs contre le harcèlement et un parent d’élève assistent à la rencontre.
D’emblée, les élèves sont plongés dans le vif du sujet en découvrant le roman graphique Mots rumeurs, mots cutter, aux dessins magnifiques et au ton pastel : l’intrigue réaliste et actuelle touche les adolescents. Une banale histoire d’amour se tisse entre Mattéo, « un redoublant », beau gosse, et Léa, une discrète jeune fille rousse… tous se sont sentis concernés ! Soudain, l’idylle s’emballe et fait place au drame : Léa devient le bouc émissaire du collège. L’insidieux et subtil engrenage du harcèlement se met en marche avec sa cohorte de mots blessants, de violences physiques, de brimades et de persistantes et avilissantes rumeurs. La faute à une photo compromettante de Léa, prise à son insu, circulant sur les réseaux sociaux… L’auditoire, sous le choc, s’est identifié sans peine à la victime, Léa. Son empathie est la première étape du chemin vers le respect de l’autre, fragile et vulnérable.
Bien différent est le témoignage, fort et poignant, de Noémya Grohan retranscrit dans De la rage dans mon cartable. Personne ne vit l’expérience traumatisante du harcèlement prolongé sans encourir des risques graves, et les séquelles sont légion chez cette jeune adulte. Mais « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort » : Noémya puise dans sa traversée de l’enfer la force d’agir et de s’engager par l’écriture et par le rap, ses exutoires. Étonnemment et admiration se sont intimement mêlés chez les auditeurs lycéens. Le message de la chanson écrite par Noémya fait mouche : « Certains mots tuent, mais c’est motus / Et bouche cousue, je n’en veux plus ». Maintenant pour nous, lycéens, le harcèlement c’est « tolérance zéro » !
Le CDI est souvent perçu non seulement comme un lieu d’apprentissage, de travail et de recherche, mais aussi comme un lieu de détente, de repos, voire de refuge pour les élèves isolés. Ses règles de vie posent les bases d’un respect mutuel pour en faire un cadre de travail et de vie agréable où chacun se rend parce qu’il le souhaite. C’est avant tout dans cette volonté globale de savoir-être ensemble induite par le lieu que s’exprime le rôle du professeur documentaliste dans la lutte contre le harcèlement scolaire. C’est ensuite, dans le cadre d’un projet en partenariat avec un collègue de discipline qu’il a la possibilité de lancer les élèves dans des recherches documentaires sur le harcèlement, mais surtout ici de leur donner à lire des ouvrages de fiction traitant de ce sujet et de leur faire rencontrer l’autrice, Noémya Grohan. C’est aussi, dans le cadre du dispositif des ambassadeurs, dans l’accompagnement à la conception de supports de communication et dans la formation à la prise de parole en intervention qu’il joue un rôle actif. Il en est de même, enfin, avec la réalisation d’un court-métrage, vecteur de communication par excellence de ce que les élèves ont compris des rouages du harcèlement pour influencer leurs pairs.
En rendant les élèves acteurs de la prévention contre le harcèlement, en leur laissant l’initiative et la responsabilité du contenu des formations dispensées à leurs pairs, et en les plaçant directement à l’écoute de leurs camarades, le dispositif des ambassadeurs favorise une approche globale et efficace de la lutte contre le harcèlement scolaire. Sensibilisation des élèves, prise de conscience, et politique bienveillante de prévention du harcèlement contribuent à l’amélioration du climat scolaire. Ce socle pour une transmission des connaissances influence de manière significative les capacités d’apprendre des élèves.