Entretien avec Francine Bouchet

« La Joie de lire », un joli nom et une belle ambition pour une maison d’édition. Et de l’ambition, de la passion, il en fallait à Francine Bouchet, l’éditrice, pour reprendre en 1981 la librairie fondée à Genève en 1937 par Paul Robert, l’une des premières spécialisée en littérature jeunesse, et en faire la maison d’édition que l’on connaît aujourd’hui, foisonnante d’idées, de talents et d’ouvrages primés.

La Joie de lire, c’est donc déjà une belle et longue histoire. J’ai l’impression étrange de l’avoir toujours connue. C’est souvent comme cela avec les institutions qui s’installent tranquillement dans votre paysage, et dont les productions vous accompagnent. Qu’importe l’âge du lecteur et la taille de la maison, pourvu que le livre soit beau et inattendu. L’audace en la matière est rarement l’apanage des grands. « Audace », l’un des mots d’ordre de Francine Bouchet : « audace, qualité, créativité, originalité », avec comme valeurs affirmées « aiguiser les curiosités, montrer les multiples possibles de l’art, et éduquer le goût dès le plus jeune âge », ce dont elle ne s’est jamais départie.
Ses premières publications seront des documentaires novateurs et expérimentaux : un premier titre Corbu comme le Corbusier, qu’elle signe avec Michèle Cohen et Michel Raby, suivi, en 1988, d’une première collection, Connu-méconnu, tout de suite remarquée et déjà récompensée par le prix Saint-Exupéry pour Mozart, de Christophe Gallaz (texte) et Georges Lemoine (illustrations). Parallèlement, la même année, elle creuse la veine littéraire en créant la collection Récit, où trouveront place à la fois des auteurs de proximité, suisses francophones comme Anne-Lise Grobéty et Eugène, et des auteurs étrangers de renom : les Italiens Gianni Rodari et Béatrice Masini, le Basque Bernardo Atxaga, l’Allemande Jutta Richter, la portugaise Alice Vieira ou le Franco-Algérien Azouz Begag, dont le livre La Force du berger, remporte le Prix européen de la littérature jeunesse. Coups d’essai, coups de maître. C’est que la petite maison d’édition voit grand, et loin, la passion des livres et de la lecture n’ayant pas de frontières. Et elle a raison. Dès le départ, elle attire à elle de grands noms, qui vont certes asseoir sa réputation, mais qu’elle va aussi permettre de (re)découvrir sous un jour inattendu, alliant le souci de « transmettre un patrimoine culturel » et celui de créer quelque chose de nouveau.

 

Les années 1993 à 1999 verront ainsi la réédition de classiques, comme Stéphanie Corinna Bille, auteure pour adultes, bourse Goncourt de la nouvelle dont l’œuvre pour la jeunes

se était pratiquement inconnue, ou C.F. Ramuz, dont l’œuvre sera rehaussée de riches illustrations.
De 2000 à 2006, ce sera une période intense d’innovations : il se crée de une à trois collections par an. Certaines éphémères, d’autres appelées à durer. Et depuis 2006, les prix littéraires affluent. Il ne se passe pas une année sans qu’un ou deux titres ne soient primés. Succès mérité qui installe pour longtemps La Joie de lire dans le paysage culturel et en fait un acteur incontournable de la littérature jeunesse.
Aujourd’hui, La Joie de lire c’est plus de 500 titres au catalogue, déclinés en 23 collections – des premiers mois à l’entrée dans l’âge adulte –, 30 titres inscrits dans la sélection du ministère de l’Éducation nationale (cycle 1 à 4), 125 titres traduits à l’étranger et une renommée internationale.
Les années 2000, c’est aussi l’époque où, professeure documentaliste, je passe du collège au lycée et chronique La Joie de lire pour InterCDI. Je plonge avec bonheur dans les collections pour adolescents ou jeunes adultes (Hibouk et Encrage), des albums hors norme sans limite d’âge (collections Albums et Hors norme), pour de belles rencontres littéraires (Albertine et Germano Zullo, Toon Tellegen et Ingrid Godon, Christophe Léon…) et de vrais coups de cœur.
En 2017, les éditions La Joie de lire ont trente ans. Quel bel âge ! Nous avons voulu mieux les connaître encore, et remercions Francine Bouchet, son éditrice, d’avoir accepté de répondre à nos questions.

D’abord professeur de lettres, vous devenez libraire en 1981, puis critique de livres dans la Tribune de Genève, enfin, en 1987, éditrice de la Joie de lire, maison d’édition que vous dirigez encore trente ans plus tard. Comment êtes-vous passée d’un métier à un autre ? Ces différentes expériences professionnelles du livre et de la lecture influencent-elles votre métier d’éditrice ?

Francine Bouchet : Le passage en librairie fut mon apprentissage. J’ai découvert alors l’étendue de cette belle matière que je connaissais par mes lectures d’enfance et celles de mes propres enfants. Comment aller plus loin ? L’édition s’est imposée comme la bonne voie. En tant qu’enseignante, j’ai pris un grand plaisir à transmettre. En tant que critique, j’ai goûté à l’exploration, l’approfondissement de la matière. Il aura fallu ces étapes, avec pas mal d’inconscience en plus, pour me jeter à l’eau.

On le sait moins, mais vous êtes également auteur : vous avez signé ou traduit plusieurs titres à La Joie de lire (Quand ma mère, Les nuages et Si papa, si maman…) et des recueils de poésie aux éditions de l’Aire (Porte de sable ; Champ mineur). Quelle place tient l’écriture dans votre vie ?

Les modestes livres pour enfants de ma plume sont dus un peu au hasard. La poésie pour adultes est une expérience plus marquante. Mais je ne me considère pas comme un écrivain. La poésie est cependant la seule partition que j’ai envie de jouer.

À propos du livre pour la jeunesse, vous rejetez l’idée d’une « fonction pédagogique » au profit d’une « valeur éducative » et le définissez comme « un espace de liberté, une proposition qui ne fournit pas de réponse1 ». Qu’entendez-vous par là ? Quels titres de votre catalogue vous semblent illustrer au mieux vos propos ?

Vaste question ! Surtout dans un journal pour enseignants… Je n’avais pas quitté l’école pour m’y retrouver. L’édition pédagogique se fixe des objectifs pour un public donné. L’édition pour enfants devrait adopter une démarche « opposée », comme celle d’un écrivain qui n’écrit pas pour… mais écrit tout court. En toute liberté. Je pourrais reconnaître cette démarche dans presque tous nos livres. Les Oiseaux ou Ligne 135 en sont de bons exemples.

Quels partenariats avez-vous avec les bibliothèques et les établissements scolaires autour de la lecture ?

Trop peu… L’espace est occupé par certains de nos confrères dans les écoles, et il est bien difficile de se faire vraiment une place. Notre nationalité nous joue peut-être des tours… Notre présence sur la liste du Ministère nous est cependant très précieuse. Les bibliothèques ont toujours été attentives à notre travail. De belles rencontres ont souvent eu lieu. Le militantisme en France est remarquable.

« Pour moi, chaque livre devrait être différent des autres. Certes, c’est un idéal qui s’est souvent heurté à la réalité de la difficulté du marché » dites-vous dans une interview en 20122. Des raisons économiques influent-elles sur vos choix artistiques ?

La plupart des éditeurs commencent dans l’idéal, et c’est une joie, mais nous sommes tous rattrapés par le principe de réalité. Vous l’aurez remarqué, la veine commerciale de notre catalogue ne saute pas vraiment aux yeux ! Avec le temps, on apprend à équilibrer la production, afin notamment de garder la confiance de ceux qui nous diffusent. Je ne fais pas de compromis. Les titres qui peuvent paraître plus commerciaux ont mon entière caution, ils s’inscrivent dans ma démarche générale.

Vous affirmez à juste titre que chaque livre est unique, et affichez sur la quatrième de couverture de vos livres « Chaque lecteur est unique. Si vous avez un doute, demandez à votre libraire ». Pourtant la presque totalité de votre catalogue se décline en collections (avec indication d’âge sur le catalogue papier). N’est-ce pas un peu contradictoire ?

Pas du tout. Le catalogue et le site s’adressent principalement à des personnes qui sont déjà dans une démarche plus avertie. Celui qui maraude dans une librairie ou une bibliothèque peut se sentir un peu perdu. Cette petite citation met surtout en valeur ceux dont c’est le métier de les orienter.

Certains titres, comme l’album Mon tout petit d’Albertine, par leur beauté, leur sensibilité ou la force du propos, sont effectivement irréductibles à un âge précis. Comment faites-vous pour les cataloguer ?

Si je le pouvais, je ne les cataloguerais pas ! Nous le faisons simplement pour ne pas désorienter ceux qui cherchent des livres en fonction de l’âge du lecteur.

Votre catalogue compte aujourd’hui 23 collections, qui accompagnent le lecteur des premiers mois à l’âge adulte. Certaines sont là depuis l’origine et ont plus d’une centaine de titres (Albums), d’autres sont nées plus récemment mais sont déjà très riches et appelées à durer (Encrage), certaines sont créées pour un(e) auteur(e) et quelque titres (Milton pour Haydé ; Tout-petits souris pour Odile Bailoeul et Claire Curt, Le lutin et Chiara Carrer…), d’autres encore naissent et disparaissent très vite ou entrent en sommeil (Rétroviseur). Comment naît, vit et meurt une collection à La Joie de lire ?

Ma relation aux collections fut un peu chaotique. C’est exaltant de se lancer dans une nouvelle collection. C’est un nouveau champ d’exploration. Pourquoi s’en priver ? Il est vrai que parfois, nous avons dû renoncer à poursuivre, faute de matière, faute de moyens. Avec le temps, je suis devenue plus raisonnable !

Pourquoi avoir abandonné les documentaires (vos premières publications) pour vous consacrer aux albums et à la littérature ?

À l’apparition du CD-Rom, j’ai naïvement pensé que la fin du documentaire papier était proche. Les éditeurs qui se sont lancés n’ont pas fait preuve de beaucoup d’inventivité. La possibilité de recherches est pourtant un formidable progrès dans le développement de la connaissance. Des développements autres dans le documentaire demandent des moyens financiers importants. Pour l’instant, nous observons.

Que devient la collection Rétroviseur, la plus proche d’un public adulte pour lequel vous avez plusieurs fois exprimé votre souhait de publier ?

Ce fut un chemin de traverse pour adultes qu’il est difficile de tenir. Les faibles ventes nous ont renvoyés à la jeunesse !

Dans les collections Hibouk et Encrage, qui intéressent tout particulièrement notre public, les sujets sont souvent graves ou en prise avec l’actualité (cf. Le Petit Prince de Calais de Pascal Teulade, Kinshasa dreams d’Anna Kuschnarowa). Est-ce un choix délibéré ?

Aucunement. Nous avons choisi le livre d’Anna Kuschnarowa bien avant la vague de migrations en Allemagne et la détresse de Calais m’a interpellée. Mais nous ne cherchons pas a priori à faire écho à l’actualité. Tout livre doit d’abord faire sens pour notre engagement littéraire, esthétique et éthique.

 

La collection Philo et autres chemins propose à ce jour trois petits bijoux : Facile à trouver, facile à manquer de Jutta Bauer, Je me demande de Jostein Gaarder et Akin Düzakin, et Socrate et son papa de Einar Øverenget et Øyvind Torseter. Quel est l’objectif de cette collection ?

J’aime ces livres « amorces » qui posent certaines bases de la connaissance, sans toutefois les expliciter. Je crois beaucoup à la culture par imprégnation. Dans l’avalanche des contenus que les enfants reçoivent, il est un sillon qui se creuse peu à peu. C’est cela, me semble-t-il, qui devient le terreau en profondeur.

Quels sont vos titres best-sellers ? Comment expliquez-vous leur succès ?

Les livres de la collection livres-promenade de Rotraut Susanne Berner sont nos meilleures ventes. Cette collection s’impose comme une évidence. J’ai longtemps cherché des livres pour petits à partager sur les genoux, et qui offrent un échange de lecture très riche. L’enfant est libre de regarder où il veut, de nous faire découvrir des détails qui nous avaient échappé parfois ; et de son côté, l’adulte peut proposer lui aussi son parcours de lecture. Et tout cela au fil des saisons.

À vos débuts en tant qu’éditrice, vous avez su asseoir votre catalogue sur des auteurs et des illustrateurs de renom (Christophe Gallaz, Georges Lemoine…). D’autres, comme Albertine et Germano Zullo, aujourd’hui connus et primés, n’ont pratiquement publié que chez vous. Quelle part faites-vous, aujourd’hui, dans votre catalogue, aux auteurs confirmés et aux nouveaux talents ?

C’est le beau hasard des nouveaux titres qui fait le chemin. Lors de l’élaboration de notre programme, nous tentons d’équilibrer les nouveaux et les anciens talents. Il est vrai que l’un des plus grands plaisirs du métier est de mettre en valeur des nouveaux artistes, des nouveaux écrivains.

Comment se joue la rencontre avec un auteur/illustrateur ou une œuvre ?

Tous les cas de figure sont possibles : manuscrits reçus par mail ou poste, commande à des auteurs ou à des illustrateurs en fonction de nos désirs et de nos goûts, découvertes lors de foires internationales, etc. Ce que l’on préfère : accompagner l’œuvre d’un écrivain ou d’un artiste. Certains nous sont fidèles. Nous apprenons à grandir ensemble.

Quel est votre rôle dans le suivi d’un auteur, quand votre relation et collaboration s’inscrivent dans la durée ?

C’est d’abord la confiance qui nous lie. Nous avons besoin d’eux et ils ont besoin de nous. Chaque relation est différente. Certains artistes aiment être conseillés, guidés, voire portés. D’autres travaillent de leur côté. Mais il y a toujours rencontre et échanges au moment de la réception du titre fini.

Combien de projets recevez-vous, et combien en retenez-vous ?

Une trentaine par semaine. Nous en publions 4 ou 5 par année !

Quelles qualités le projet d’un(e) auteur(e) ou artiste inconnu(e) doit-il avoir pour retenir votre attention ?

Le talent, l’originalité, la profondeur, et l’humour.

Êtes-vous seule à décider ou avez-vous un comité de lecture ?

J’ai une équipe très compétente que j’écoute. Nous avons de belles discussions, mais c’est moi qui tranche.

Quels sont les rendez-vous (salons, manifestations culturelles) incontournables ?

Bologne et Montreuil. Mais nos découvertes se font surtout hors des foires.

En 2012, dans un article3, vous affirmez que, pour La Joie de lire, « l’identité suisse est une valeur sur le plan international » et qu’être « un acteur culturel de [votre] pays est important pour [vous] ». Mais vous faites aussi la part belle aux auteurs étrangers, et La Joie de lire est connue et reconnue bien au-delà de vos frontières. Comment conciliez-vous proximité et ouverture internationale ?

Dès 1987, j’ai cherché des artistes hors de nos frontières. La littérature est d’abord universelle pour moi. J’ai juste un brin de fierté nationaliste très passagère, lorsque je considère la reconnaissance dont nous bénéficions au plan international.

Avec quels pays étrangers avez-vous le plus de partenariats (auteurs publiés et diffusion) ? Comment se négocient les droits ? La France est-elle pour vous un partenaire privilégié ?

Nous ne privilégions aucun pays en particulier. Dans l’équipe, nous aimons les langues étrangères. C’est ce qui nous invite à chercher des talents également hors francophonie. Les échanges de droits sont une partie importante de notre travail. Les relations se nouent au fil du temps et débouchent sur des collaborations pérennes aussi bien pour les achats que pour les ventes de droits. Nous réalisons 60 % de notre chiffre d’affaires avec les librairies françaises… La France reste un pays remarquablement ouvert à la culture du livre. Encore pour longtemps, nous l’espérons !

Quel est votre secret pour durer ?

J’ai des confrères très talentueux. La concurrence est grande. Il me semble que pour durer, il faut veiller à ne pas perdre son âme, même si tout nous y pousse !

Comment intégrez-vous le numérique dans votre activité ?

Nous vivons avec le numérique un temps d’exception, comme l’a si bien démontré Michel Serres. J’ai tout de suite imaginé des développements inédits. Aujourd’hui pourtant, je reste sur ma faim. Ce qui paraît ne m’emporte guère. Voilà pour l’éditorial. Pour la communication, le mouvement est efficace et irréversible.

En 2012, dans une interview4 (et ailleurs), vous annonciez travailler à un projet de livre numérique conçu comme tel, avec le langage numérique et non comme simple numérisation d’un livre existant. Où en est ce projet ?

En effet, nous avons développé un projet très ambitieux d’application avec un de nos ouvrages. Nous avons dû faire marche arrière (ce n’est pas ce que je préfère !). Les moyens financiers sont considérables et le modèle économique n’existe pas encore. Même chez nos partenaires américains, c’est le désenchantement. Je me suis dit raisonnablement qu’il valait peut-être mieux, pour l’instant, continuer le travail que nous maîtrisons.

Quelle est votre plus grande fierté et votre plus grand regret ?

Je ne peux donner un titre particulier, car mes livres sont comme mes enfants ! Ma plus grande fierté pourrait être d’exister encore aujourd’hui ! Quand à mes regrets… Les erreurs nous ont toujours fait grandir.

Quels sont vos projets et comment voyez-vous l’avenir ?

Un projet, un vrai projet, est la collection La Joie d’agir qui nous emportera dans des expériences théâtrales avec Fabrice Melquiot, écrivain et directeur de théâtre. Je ne vous en dirai pas plus ! Si l’on garde confiance, l’avenir ne fait pas peur, il est juste une grande et belle page blanche…

Pourquoi le choix du hibou comme logo de votre maison d’édition ?

C’était l’emblème de la librairie. Le hibou voit la nuit, par conséquent, il lit la nuit !

Quelques collections

Hors norme

(ados/adultes)

Il est des livres inclassables, des livres entre-deux, des livres qu’il faut absolument connaître parce qu’ils sont différents de tout ce que nous connaissons déjà. J’aimerais (Toon Tellegen et Ingrid Godon) et Bimbi (Albertine) sont de cette trempe-là. Ils méritaient d’entrer dans une nouvelle collection, Hors norme, précisément. L’un est une galerie de portraits dont les regards pénètrent et questionnent notre intimité même, l’autre nous révèle l’enfance dans sa joie, sa mélancolie, sa solitude, sa cruauté…

Encrage

(3e-lycée)

Une collection de résistance, guidée par le contenu, ouverte aussi bien aux auteurs francophones que de langue étrangère, mais dont les textes ont une réelle valeur littéraire. Par les styles qu’elle propose et les thèmes qu’elle aborde, elle s’adresse aux jeunes de 15-16 ans et bien au-delà. Dans encrage, il y a l’encre, celle du livre, en papier encore… Et puis il y a l’ancrage, « ce temps de la lecture qui nous renvoie à nos attaches profondes. » Résistance par les couvertures sobres, abstraites et symboliques d’Hervé Tullet, qui tranchent avec les couvertures trop souvent aguicheuses et commerciales des productions pour adolescents. Résistance par la singularité et la consistance des contenus qu’elle propose, un peu comme on le dirait d’un plat. « Se nourrir ou se divertir, faut-il choisir ? On peut se nourrir en se divertissant, ou se divertir en se nourrissant ! »

Albums

(de 5 à 8 ans, et au-delà selon les titres)

Un florilège d’artistes représentatifs de la richesse de l’illustration actuelle.

Philo et autres chemins…

(selon les titres, de 5 à 16 ans)

Une collection non formatée, qui ouvre les voies de la pensée.

Hibouk

(liaison primaire-collège)

La collection Hibouk est un clin d’œil à l’oiseau emblème. Elle est divisée en deux catégories avec des couvertures illustrées pour les plus jeunes et des photographies pour les plus avertis.