Un auteur prolixe et plein de surprises

Il n’y a qu’à jeter un oeil sur la bibliographie de Wilfrid Lupano pour comprendre que les idées bouillonnent dans sa tête. Converser avec lui ? Jamais un moment de blanc ! Il est bavard Wilfrid, et il sait raconter les histoires. Curieux, le scénariste s’attaque à des sujets aussi variés que la Commune ("Communardes !"), le racisme ("Le Singe de Hartlepool"), l’exécution de Che Guevara ("L’Homme qui tua Che Guevara")... Il jongle avec les styles –humoristique, policier, historique, fantastique... – en adoptant parfois un ton engagé et en allant jusqu’à écrire une BD sans texte ("Un océan d’amour"). Lupano est un moulin à paroles, une marmite à idées, c’est sans doute dû aux importants travaux de recherche qu’il effectue quand il en éprouve le besoin. Avec une quarantaine de bandes dessinées à son actif, le charme de Wilfrid Lupano, c’est qu’il sait toujours créer la surprise.

Nina Da Rocha-Huard : Quel élève étais-tu ?
Wilfrid Lupano : Jusqu’au collège, j’étais un élève agité et bagarreur. Puis j’ai fait les bonnes rencontres : une bande de copains plus calmes, avec qui j’ai découvert les jeux de rôle. C’est par les jeux de rôle que je suis devenu un gros lecteur, un type curieux, et que j’ai fait mes premiers pas de scénariste. Le goût de la narration m’est venu à ce moment-là. Au collège et au lycée, je travaillais peu, je surnageais sans bosser, car j’ai une mémoire d’éléphant. C’était pratique, mais il y a un revers à la médaille : je n’ai pas appris à travailler. C’est en fac que j’ai du apprendre, et ça n’a pas été facile !

Quel genre de BD aimais-tu lire collégien, puis lycéen ?
Je lisais beaucoup de BD. D’abord, chez moi, il y avait tous les classiques « gros nez », Asterix, Gaston, Achille Talon, etc, parce que mes parents les achetaient. Puis mon frère s’est passionné pour les super-héros, et j’ai beaucoup lu avec lui. Je lisais aussi beaucoup de BD à la bibliothèque. Notamment quand j’allais en week-end chez mon père. Il tenait un bar et, la journée, il n’avait pas beaucoup de temps à nous consacrer. Alors mon frère et moi allions à la bibliothèque, et on lisait des BD. Je me demande si on n’a pas lu toutes les BD de la bibliothèque de Tarbes, à l’époque ! Au début, on lit ce qu’on aime, et puis au bout d’un moment, on...

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